Compte pénibilité : Un progressisme à rebours

Politis  • 11 juillet 2017
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Compte pénibilité : Un progressisme à rebours
photo : THIERRY ZOCCOLAN / AFP

Par courrier, Édouard Philippe a annoncé le 8 juillet le remplacement du compte pénibilité par un compte professionnel de prévention. Avec le mot, disparaissent deux cotisations patronales, ce qui ravira le Medef, et surtout quatre des dix critères pris en compte pour évaluer la pénibilité. Si le travail de nuit, répétitif, en horaires alternants ou en milieu hyperbare, le bruit et les températures extrêmes continuent de donner aux salariés du privé des points leur permettant de partir un peu plus tôt à la retraite, de se ­former ou de travailler à temps partiel sans perte de salaire, ce ne sera pas le cas pour le port de charges, les postures pénibles, l’exposition aux vibrations mécaniques ou aux agents chimiques. Les salariés dont le métier consiste par exemple à soulever des meubles ou respirer du chlore devront, pour bénéficier d’un départ anticipé à la retraite, avoir contracté « une maladie professionnelle reconnue et dont le taux d’incapacité permanente excède 10 % ». Bref, il faudra attendre que le cancer se déclare…

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