SUD Energie : un syndicat indépendant, combatif, Solidaire Unitaire et Démocratique
Un syndicalisme en développement : Affiliés à l’Union Syndicale Solidaires, les syndicats SUD constituent un courant syndical devenu aujourd’hui incontournable, regroupant plusieurs dizaines de fédérations nationales, implantées dans tous les secteurs de la vie économique et sociale.
Certaines de nos fédérations, parmi les plus anciennes, occupent des positions importantes dans leur secteur d’activités : SUD-RAIL, SUD-PTT, SUD-Sante, SNUI (Impôts), etc.
Dans les IEG (Indusries Electriques et Gazières), SUD-Energie est né dans quelques unités en 1997, mais n’a pu réellement se développer qu’à partir de 2008, la loi nous interdisant quasiment de nous présenter au premier tour avant cette date. Aujourd’hui, en dépit des discriminations dont nos syndicats sont victimes, nous pouvons présenter des listes dans de nombreux établissements d’EDF SA, GDF/SUEZ, et dans des entreprises prestataires. Sur les sites où nous nous présentons, SUD-Energie obtient souvent des résultats qui nous placent comme une organisation syndicale imortante (EDF centre de recherche, Belleville , Penly, Dampierre, Guyanne, Elengy, Storengy, CPCU…).
C’est la preuve que SUD représente un courant d’opinion et d’action réel dans le secteur de l’énergie. Notre Fédération, légalement constituée, est maintenant reconnue par de nombreux acteurs sociaux et politiques.
Un syndicalisme qui dérange : Les Directions du secteur de l’Energie voient d’un très mauvais oeil l’émergence de notre syndicalisme indépendant et combatif. Au point, dans certaines unités, de mobiliser les cadres sur la base de documents écrits pour « faire barrage à SUD », intimidant et menaçant nos représentants.
Des accords d’entreprise et de branche, auxquels on nous refuse l’accès, nous contraignent à fonctionner avec des moyens en temps et en argent sans commune mesure avec ceux des autres organisations syndicales, et cela dans la plus grande opacité. Par exemple, nous n’avons droit à aucun permanent national quand les autres organisations en ont des dizaines, voire des centaines (y compris la CFTC qui a pourtant obtenu moins de voix que nous aux dernières élections). Notre accès au mail est limité, notre accès à l’information également.
Un syndicalisme qui pèse : Mais malgré ces obstacles, notre syndicalisme se développe et obtient des succès, comme par exemple tout dernièrement l’embauche statutaire de 8 salariés prestataires à la centrale de Belleville, après une grève de plus de trois mois. Nous faisons émerger des problèmes à résoudre, par exemple les dépassements horaires récurrents dans le nucléaire que l’Autorité de Sûreté Nucléaire vient de reconnaître après une lutte de longue haleine menée dans les centrales. Et bien sûr, nous consacrons toute notre énergie à la défense des droits individuels de chaque salarié, statutaire ou pas, adhérent ou pas !
Un syndicalisme qui propose : On nous caricature souvent comme des syndicats « radicaux », « extrémistes » qui se contenteraient de dire systématiquement « non ». Anathème habituel pour tenter de marginaliser ceux qui refusent la résignation et qui s’opposent avec fermeté aux régressions sociales présentées comme « modernes », « inévitables », « rationnelles ».
Nous assumons notre position d’opposition résolue à ces régressions sociales, qui pour nous n’ont rien d’inéluctable mais traduisent simplement l’évolution actuelle d’un système capitaliste mondialisé et libéralisé, dans une situation où le rapport de force n’est pas en faveur du monde du travail. Notre objectif : renforcer le syndicalisme pour inverser ce rapport ce force. Cette fermeté ne nous empêche pas de savoir négocier et signer des accords dans les entreprises où nous sommes représentatifs, lorsqu’ils sont justes et favorables aux salariés, pas plus qu’elle ne nous empêche de défendre au jour le jour les intérêts individuels des salariés.
Nous sommes au contraire force de propositions dans les unités où nous sommes présents, au niveau national, pour les Industries Electriques et Gazières, et sur les grandes questions sociétales.
Parce que nous revendiquons un syndicalisme de transformation sociale, nous développons avec les autres acteurs du mouvement social (comme par exemple Attac, la fondation Copernic, Droit au Logement, etc.) des analyses et des contre-propositions qui démontrent qu’il est possible d’aller vers une société plus juste et solidaire. Une société fondée sur une autre répartition des richesses produites par le travail et une fiscalité plus juste, garantissant à tous un emploi et une retraite décente et une meilleure protection sociale, une société respectueuse des droits et des intérêts des salariés dans l’entreprise.
Nous revendiquons des choix démocratiques en matière d‘énergie, qui garantissent l’avenir de la planète, au compte des générations futures. Contrairement à la caricature que cherchent à en faire les Directions, et certaines organisations intéressées à maintenir leur « leadership » dans l’entreprise à n’importe quel prix, notre position ne s’oppose pas par principe au nucléaire. Mais nous en exigeons une évaluation démocratique, objective, et indépendante des lobbies, ainsi que la transparence sur les conditions d’exploitation de nos centrales, ce que nos militants s’efforcent de garantir en énonçant les dérives et les dysfonctionnements dans ce domaine, parfois au prix de représailles. Nous considérons que nos entreprises devraient contribuer à la transition énergétique en préparant un mix plus diversifié et une réduction importante de la consommation, plutôt que de se limiter à une stratégie purement commerciale court-termiste, essentiellement basée sur un lobbying nucléaire. Cette stratégie est non seulement anti-démocratique, mais également dangereuse pour l’avenir du Service Public et de ses salariés.
Nous ne considérons pas la sacro-sainte croissance du PIB comme une fin en soi : la production, le travail, doivent répondre aux besoins réels des populations, dans le respect des contraintes écologiques. A quoi bon créer de l’emploi dans l’exploitation du gaz de schistes, si celle-ci est dangereuse d’un point de vue écologique, alors qu’il existe tant de besoins, d’ailleurs non délocalisables, dans la santé, l’éducation, l’efficacité énergétique, etc.
Un syndicalisme unitaire et indépendant : Nous sommes convaincus de la nécessité de (re)construire un syndicalisme totalement indépendant des pouvoirs en place, qu’ils soient politiques ou patronaux : un syndicalisme basé sur des pratiques syndicales évitant la bureaucratisation, l’éloignement des intérêts des salariés, reposant sur des organisations non hiérarchiques dans lesquelles tous les adhérents peuvent s’exprimer et participer aux décisions. Les femmes et les hommes qui se présentent pour SUD n’en attendent aucun privilège. Ils défendent les droits de tous les salariés, quels que soient leur contrats de travail, qu’ils soient adhérents ou non.
Notre action n’a ni pour objectif, ni pour conséquence de diviser le mouvement syndical comme certains se plaisent à le dire. Au contraire, pluralité ne signifie pas division et nous sommes parties prenantes, et bien souvent à l’initiative des combats intersyndicaux et interprofessionnels, chaque fois que cela est possible. Nous travaillons dans l’unité avec l’ensemble du mouvement social et non contre lui. Il existe dans toutes les organisations des militants sincères et des équipes militantes combatives avec qui nous travaillons. Et notre arrivée dans une entreprise, dans une unité, se traduit toujours par un regain de l’activité syndicale dans son ensemble. En revanche, les organisations « institutionnelles », quant à elles, continuent souvent à nous fermer la porte des intersyndicales au niveau local et dans les branches comme malheureusement dans les IEG, tandis qu’au niveau national notre Union Syndicale Solidaires y participe.