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Les chômeurs ne comptent pas pour du beurre


Lettre ouverte à la ministre du Travail Myriam El-Khomri et au Premier ministre Manuel Valls concernant la reprise des négociations de la convention assurance chômage

Madame la ministre du Travail, Monsieur le Premier ministre,

Depuis septembre 2016, vous réunissez les organisations patronales et syndicales dans les locaux de votre ministère pour relancer les négociations sur l’assurance chômage. Pendant ce temps, le Medef et votre gouvernement continuent leur campagne de désinformation en pointant le déficit de l’Unedic.
C’est pourquoi nous souhaitons vous rappeler plusieurs éléments, indispensables à la reprise des négociations :

1/ Le nombre des chômeurs et précaires ne cesse d’augmenter. Selon les derniers chiffres publiés, le nombre d’inscrits à Pôle emploi (France entière) est de 3,8 millions en catégorie A, 5,8 millions pour les catégories A, B et C, et 6,6 millions toutes catégories confondues, sur une population active évaluée à 29,5 millions d’individus. Soit un chômage de plus de 12 % en catégorie A, de 19 % en catégorie A, B et C, de 22 % toutes catégories confondues ! Actuellement, moins d’un chômeur sur deux est indemnisé, 30 % des chômeurs n’ont pas de revenus personnels, 80 % perçoivent moins que le Smic.

2/C’est le détournement d’une partie des ressources de l’Unedic pour financer Pôle emploi - suite au désengagement de l’Etat - qui crée le déficit.

3/ Le déficit cumulé de l’Unedic serait de 33 milliards d’euros ? Mais chaque année, plus de 50 milliards de cadeaux sociaux et fiscaux sont transférés aux entreprises via le CICE et le pacte de responsabilité mis en place par votre gouvernement.

4/ Manuel Valls déclare vouloir faire en 2017, 1,7 milliards d’économies sur le dos des chômeurs ! Est-ce donc la seule réponse du gouvernement socialiste à la précarité : fragiliser les plus précaires, faire payer les chômeurs ? Pour nous, il s’agit clairement de mesures antisociales, et il n’en est pas question !

5/ Depuis l’ouverture des négociations, certaines solutions sont rappelées par les associations de chômeurs et certaines organisations syndicales (CGT, FSU, Solidaires) qui permettraient d’augmenter les ressources de l’Unedic : augmentation des cotisations patronales, taxation supplémentaire des contrats courts, déplafonnement des cotisations pour les hauts salaires !

6/ Ces propositions sont systématiquement écartées par le patronat qui cherche à faire peser les conséquences du système économique sur le coût du travail et les droits des chômeurs. Mais les vrais responsables du chômage, ce sont les grandes entreprises qui sont aux manettes de l’économie. Alors que la part des dividendes ne cesse de croître, le nombre des chômeurs et précaires explose.

Enfin, Madame la ministre, Monsieur le Premier ministre, puisque le gouvernement souhaite la reprise des négociations, nous souhaitons lui rappeler qu’il ne peut y avoir de négociations légitimes sans la présence de toutes les parties, y compris les premiers concernés : les chômeurs et les précaires.

Actualités

Après les élections : gagner les revendications !

Les élections législatives sont passées mais rien n’est réglé. Notre syndicat a fait campagne contre l’extrême droite incarnée par le Rassemblement national, car son projet est contraire à nos valeurs d’égalité, d’antiracisme, de féminisme, de solidarité, de justice et parce qu’il est un danger pour nos libertés. Pour autant, tout reste à faire. Si le Rassemblement national ne gouverne pas, nous ne pouvons nous en contenter. Passé le temps des élections, c’est maintenant le temps des revendications.

Faisons monter la pression sociale tout l’été !

La période que nous traversons est marquée par la menace de l’extrême droite et le danger mortel qu’elle fait peser sur les personnes racisées, les minorités de genre et les libertés publiques. Les violences racistes, sexistes, LGBTIphobes se sont ainsi multipliées ces derniers jours. Alors que le pays a échappé à la catastrophe, le Président de la République continue de s’attaquer à l’État de droit. Il n’a déjà pas respecté la démocratie sociale, il persiste à affaiblir les institutions.

Communiqué intersyndical : les exigences sociales doivent être entendues !

Ce dimanche 7 juillet, la participation au second tour des élections législatives a atteint un record. C’est un signal démocratique fort, une mobilisation citoyenne inédite depuis de nombreuses années. Nos organisations saluent ce sursaut démocratique et républicain. Celui-ci ne doit pas cacher que les résultats de ces élections législatives sont un signal et une alarme pour chacun et chacune d’entre nous. Le message des électeurs et électrices doit être entendu. Après ces élections législatives, les attentes des travailleurs et travailleuses que nos organisations portent chaque jour demeurent. Il y a urgence à ce que la parole des travailleuses et des travailleurs soit plus et mieux prise en compte.

Déclaration du comité national de Solidaires

L’Union syndicale Solidaires réunie en comité national ce jour, se félicite que la mobilisation des organisations du mouvement social ait contribué à faire barrage à l’extrême droite. Pour autant, rien n’est réglé. Le RN augmente significativement le nombre de ses député·es et ses moyens financiers pour promouvoir ses idées rétrogrades, racistes et accentuer son imposture sociale. Cette réalité doit questionner notre syndicalisme, notamment nos pratiques militantes, réinventer nos actions pour améliorer le quotidien des travailleurs et travailleuses.

Et maintenant, tout reste à faire

Les premiers résultats du second tour des élections législatives sont désormais connus. Le Rassemblement national n’obtient pas de majorité absolue. Il s’agit d’un soulagement pour des millions de personnes. L’Union syndicale Solidaires salue la large mobilisation de ses adhérent·es mais aussi de nombreuses organisations syndicales et plus généralement du mouvement social qui a permis d’empêcher que survienne la catastrophe annoncée d’une prise du pouvoir par l’extrême droite.

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