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État d’urgence : sans retour ?


La LDH avait annoncé, passée la première période d’état d’urgence, que le renouvellement de celui-ci serait sans fin. De tout temps, sous tous les gouvernements et sous tous les régimes, les mesures d’exception sont comme une drogue pour les autorités : après y avoir goûté, elles ne peuvent plus s’en passer.

Soutenir qu’il est nécessaire de renouveler l’état d’urgence en raison de l’élection présidentielle et, probablement, des élections législatives qui suivent, c’est reconnaître un peu plus que l’exception devient la règle.

Si l’état d’urgence semble indolore à la grande majorité d’entre nous, ce n’est pas le cas des dizaines de personnes assignées à résidence, et qui ne bénéficient pas de la protection du juge judiciaire. Le prolonger, c’est prolonger la possibilité permanente d’effectuer des perquisitions dans des conditions qui ont été largement dénoncées, c’est donner un quasi blanc-seing aux pouvoirs publics pour interdire des manifestations et c’est, d’une manière générale, installer l’habitude de pouvoirs exceptionnels peu et mal contrôlés et qui sont utilisés à d’autres fins que celles annoncées.

Cela aboutit, enfin, à exacerber les tensions de toute nature, notamment en continuant à stigmatiser une partie de la population et en imposant aux forces de l’ordre des suggestions qui épuisent leurs capacités.

On est en droit de s’interroger sur l’utilité d’un état d’urgence destiné à lutter contre les actes de terrorisme, utilité dont le gouvernement n’apporte aucune justification.

La LDH appelle les parlementaires à prendre conscience qu’un tel renouvellement est une mesure dangereuse et démagogique, qui s’inscrit dans la remise en cause de l’État de droit.


Le communiqué de la Ligue des Droits de l’Homme

Actualités

Après les élections : gagner les revendications !

Les élections législatives sont passées mais rien n’est réglé. Notre syndicat a fait campagne contre l’extrême droite incarnée par le Rassemblement national, car son projet est contraire à nos valeurs d’égalité, d’antiracisme, de féminisme, de solidarité, de justice et parce qu’il est un danger pour nos libertés. Pour autant, tout reste à faire. Si le Rassemblement national ne gouverne pas, nous ne pouvons nous en contenter. Passé le temps des élections, c’est maintenant le temps des revendications.

Faisons monter la pression sociale tout l’été !

La période que nous traversons est marquée par la menace de l’extrême droite et le danger mortel qu’elle fait peser sur les personnes racisées, les minorités de genre et les libertés publiques. Les violences racistes, sexistes, LGBTIphobes se sont ainsi multipliées ces derniers jours. Alors que le pays a échappé à la catastrophe, le Président de la République continue de s’attaquer à l’État de droit. Il n’a déjà pas respecté la démocratie sociale, il persiste à affaiblir les institutions.

Communiqué intersyndical : les exigences sociales doivent être entendues !

Ce dimanche 7 juillet, la participation au second tour des élections législatives a atteint un record. C’est un signal démocratique fort, une mobilisation citoyenne inédite depuis de nombreuses années. Nos organisations saluent ce sursaut démocratique et républicain. Celui-ci ne doit pas cacher que les résultats de ces élections législatives sont un signal et une alarme pour chacun et chacune d’entre nous. Le message des électeurs et électrices doit être entendu. Après ces élections législatives, les attentes des travailleurs et travailleuses que nos organisations portent chaque jour demeurent. Il y a urgence à ce que la parole des travailleuses et des travailleurs soit plus et mieux prise en compte.

Déclaration du comité national de Solidaires

L’Union syndicale Solidaires réunie en comité national ce jour, se félicite que la mobilisation des organisations du mouvement social ait contribué à faire barrage à l’extrême droite. Pour autant, rien n’est réglé. Le RN augmente significativement le nombre de ses député·es et ses moyens financiers pour promouvoir ses idées rétrogrades, racistes et accentuer son imposture sociale. Cette réalité doit questionner notre syndicalisme, notamment nos pratiques militantes, réinventer nos actions pour améliorer le quotidien des travailleurs et travailleuses.

Et maintenant, tout reste à faire

Les premiers résultats du second tour des élections législatives sont désormais connus. Le Rassemblement national n’obtient pas de majorité absolue. Il s’agit d’un soulagement pour des millions de personnes. L’Union syndicale Solidaires salue la large mobilisation de ses adhérent·es mais aussi de nombreuses organisations syndicales et plus généralement du mouvement social qui a permis d’empêcher que survienne la catastrophe annoncée d’une prise du pouvoir par l’extrême droite.

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