ÉditoActualitésÉvenementsCommuniquésManifestationsRéflexionsRetour sur...SyndicalismeTravail  |    mardi 01 avril

Non à l’état d’urgence permanent


En revanche, ces mesures portent gravement atteinte aux libertés, à la séparation des pouvoirs, et introduit insidieusement un changement de régime politique avec une forme d’état d’urgence permanent, s’alignant ainsi sur la politique menée aux États Unis après le 11 septembre.
Présentées au début comme des mesures applicables aux seuls actes terroristes, les mesures prises se sont vite avérées avoir une implication plus large et provoquer des dérives sécuritaires inacceptables, sans rapport avec la lutte anti-terroriste, et donnant tout pouvoir au ministre de l’intérieur et aux préfets. Comment ne pas faire le lien aussi avec des mesures de répression démesurées à l’encontre de militants syndicaux à Air France ou à Goodyear, ou la violence dont ont été victimes des milliers de manifestant-es contre la loi « travail » ? La logique répressive ouvre des portes sans fin.

Depuis plusieurs années, les gouvernements successifs ont empilé les lois sécuritaires, dépossédé les contre pouvoirs judiciaires du nécessaire contrôle, en amont, du respect des libertés collectives et individuelles. Le nouveau contexte donne lieu à une surenchère sécuritaire à gauche comme à droite, permettant au FN d’en demander toujours plus dans sa logique politique nauséabonde de l’amalgame raciste et d’un état autoritaire.

Personne ne nie l’importance de protéger la population d’attentats terroristes, mais nous sommes de plus en plus nombreux, juristes, syndicalistes, associatifs, citoyen-nes, à alerter sur la démagogie sécuritaire de mesures inefficaces, inutiles, et remettant en cause nos libertés fondamentales.
Il est urgent de changer radicalement de politique économique et sociale en faveur du plus grand nombre, de réaffirmer le droit du sol contre le droit du sang, de respecter la liberté d’expression et de manifestations, et d’en finir avec la logique guerrière au-delà des frontières.

Solidaires exige la levée immédiate de l’état d’urgence. Nous nous battons pour les libertés publiques et l’égalité, contre tous les actes et politiques racistes, la répression et la stigmatisation des militant-es des mouvements sociaux, des migrant-es, des musulman-es ou supposé-es l’être, des quartiers populaires.


Documents à télécharger > Non à l’état d’urgence permanent

Actualités

Réforme du RSA : le gouvernement veut sanctionner toujours plus les plus précaires !

Le gouvernement vient d’annoncer la publication prochaine d’un décret établissant une échelle de sanctions allant de la suspension à la radiation définitive des allocataires du RSA qui ne se soumettraient pas à l’obligation de 15h d’activités hebdomadaires.

La lutte contre toutes les formes de racisme doit être l’engagement de toutes et tous

Face à l’urgence de la situation la multiplication des actes racistes, vendredi dernier à la Bourse du Travail à Paris les 8 organisations syndicales en présence de la Défenseure des droits ont lancé ensemble une campagne contre le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie au travail.

La honte à ce pouvoir qui fait la guerre aux mineur·es isolé·es ! Soutien aux expulsé·es de la Gaîté Lyrique !

L’Union syndicale Solidaires et Solidaires Ile de France appellent à s’engager activement dans la lutte contre le racisme, pour un accueil digne et solidaires et un réel accès à l’égalité des droits pour ces milliers de jeunes.

Pas de fascistes dans nos manifestations !

Le 8 mars a été une grande réussite de par le nombre et la diversité des participant·es sur l’ensemble du territoire. Cependant à Paris, nous avons à dénoncer les tentatives d’intrusion du collectif identitaire d’extrême droite Nemesis qui instrumentalise les droits des femmes à des fins racistes. Heureusement de nombreux-euses manifestant·es et leurs slogans antifascistes et antiracistes les ont empêchés de rejoindre la manifestation. La préfecture de Paris était prévenue que ce collectif n’était aucunement accepté et antinomique des valeurs de cette manifestation.

Retraites : la Cour des comptes invalide les estimations alarmistes de Bayrou

La Cour des comptes vient de rendre le rapport de sa « mission flash » sur l’état financier du système des retraites par répartition. Appelée à la rescousse pour court-circuiter le conseil d’orientation des retraites (COR), la Cour des comptes est cependant très loin des prévisions alarmistes du Gouvernement. Ainsi avec un déficit estimé à 15 milliards d’euros à l’horizon 2035 (et 6,6 milliards de 2025 à 2030), nous sommes bien loin des 50 milliards fantaisistes avancés par François Bayrou.

Facebook




Twitter