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Syndicalistes, nous marcherons le 19 mars


Pourquoi ? Parce que nous n’entendons pas séparer antiracisme et question sociale.

Aujourd’hui, qu’il s’agisse d’islamophobie, d’antisémitisme, de négrophobie, de rromophobie, de stigmatisations anti-asiatiques… le racisme sous toutes ses formes prospère, nourri de dizaines d’années de politiques d’État réactionnaires et antisociales et puisant aux sources d’une domination coloniale et néo-coloniale passée et présente.

Aujourd’hui les discriminations, les stigmatisations, les violences, notamment policières (pouvant conduire jusqu’à la mort) frappent au quotidien jeunes et moins jeunes racisé.e.s dans les quartiers populaires.

Ce ne sont pas des « dérapages », des « bavures », mais bien la conséquence d’un racisme systématisé et banalisé. L’islamophobie tient une place particulière dans ce sinistre concert. Propagée par une stratégie consciente de l’extrême droite occidentale, elle s’appuie sur l’idée nauséabonde de « choc des civilisations » qui a favorisé les gains électoraux, de Le Pen à Trump.

Mais elle ne se cantonne pas à l’extrême droite : dès 1983 on a vu des ministres socialistes dénoncer les grèves des ouvriers de l’automobile en les accusant d’être manipulées par des« musulmans, des chiites, des religieux », les grévistes étant pour la plupart des travailleurs immigrés. C’est pourtant pour leurs droits d’ouvriers et leurs salaires qu’ils se battaient. Elle est devenue un invariant des diversions d’État face aux mobilisations sociales : depuis 2003, il n’est pas de mouvement social qui ne soit immanquablement suivi d’une affaire du « voile » ou du « burkini », orchestrée pour l’occasion en psychodrame national.

Nous voulons le dire ici avec force : le racisme, dans toutes ses dimensions, contribue à diviser toutes celles et tous ceux qui subissent une société d’injustice fondée sur la domination d’une classe sociale qui organise et profite du système capitaliste sur une autre qui produit les richesses et fait fonctionner la société quotidiennement par son travail.

Si les discriminations ne se réduisent pas à la domination sociale, elles s’articulent à celle-ci pour la renforcer. Combat social et antiraciste, loin d’être antagoniques, doivent se nourrir l’un l’autre. Il n’y a pas de place pour les divisions racistes dans nos luttes et nos résistances, et nous devons nous y opposer partout où elles se manifestent. Les alternatives élaborées dans nos mobilisations portent la revendication de l’égalité.

Sur les lieux de travail nous combattons les discriminations et mesures racistes. Bien des travailleurs et travailleuses racisé.e.s s’organisent d’ailleurs syndicalement. Nous sommes de longue date au côté des travailleurs et travailleuses sans papiers et dans les réseaux de solidarité avec les réfugié.e.s. Dans la société, dans les quartiers populaires, l’auto-organisation des victimes du racisme progresse. Les organisations syndicales n’ont pas à s’y substituer, mais elles doivent activement la soutenir. Les mobilisations pour la justice et la vérité pour Adama Traoré, pour la justice pour Théo Luhaka, ne faiblissent pas. La marche pour la justice et la dignité du 19 mars, initiée par les familles des victimes de violences policières est maintenant appelée par de nombreuses organisations. Une force, un front antiraciste et social peut se dessiner, c’est en tout cas une urgence à laquelle il faut s’atteler. Les syndicalistes doivent pour cela prendre une part active à la réussite de cette marche.

Parce que notre syndicalisme ne s’arrête pas aux portes des services et des entreprises mais qu’il porte résolument en lui une autre société, où l’égalité n’est pas négociable.

Nous marcherons le 19 mars.

Tribune signée par des militant.e.s CGT, SUD-Solidaires, CNT-SO, FSU

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