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Et, au 58e jour, la pénibilité disparut !


Ce compte pénibilité devait permettre aux salarié-es exposés au-delà de certains seuils, d’accumuler des points en vue de partir plus tôt à la retraite, de travailler à temps partiel ou de financer une action de formation. C’était, par ailleurs, la mise en application, spet ans plus tard, d’une mesure présentée en 2003 par la CFDT comme justifiant son accord donné à la réforme des retraites...

Depuis la publication de la loi, les employeurs n’ont eu de cesse de dénoncer « une usine à gaz », des obligations nouvelles qu’on allait leur imposer et d’exiger une simplification du dispositif envisagé. Voici quelques exemples de ce que l’on a pu lire en 2014 : « texte inapplicable dont les conséquences seraient désastreuses pour l’économie française », « le compte personnel de prévention de la pénibilité représente un frein à la compétitivité des entreprises et va à l’encontre du pacte de responsabilité », « ce serait criminel d’imposer de nouvelles tracasseries et de nouveaux coûts à travers le compte personnel de prévention de pénibilité », « dispositif jugé inapplicable et anxiogène pour les entrepreneurs »... Le sénat a même supprimé le compte pénibilité au travers d’un amendement le 5 novembre 2014…

Face à cela, en 2015, il y eu des concessions au Medef sur de nombreux points en supprimant la fiche de prévention, en modifiant des seuils d’exposition et en différant l’entrée en application de 6 facteurs de risques au 1er juillet 2016…

Malgré ces multiples reculs, ou encouragé par eux, le Medef poursuit ses menaces. C’est ainsi que le premier ministre vient de décider par courrier de supprimer l’application de quatre facteurs de pénibilités : la manutention manuelle de charges, des postures pénibles, des vibrations mécaniques et des risques chimiques. Les six autres facteurs restent applicables dans un compte désormais dit « de prévention ».

« Prévention », on ne voit pas trop en quoi puisque Édouard Philippe dans la même lettre envisage de supprimer les cotisations spécifiques et notamment celles pour les entreprises exposant leurs salarié-es à des facteurs de pénibilité.

Travailler aujourd’hui c’est être soumis à l’arbitraire et aux inégalités (inégalités entre les sexes, les catégories sociales, inégalités salariales grandissantes, inégalités dans l’espérance de vie en bonne santé...). En réduisant la liste des facteurs de pénibilité, le gouvernement exclut et méprise de très nombreux travailleuses et travailleuses de la possibilité de partir en retraite plus tôt alors qu’ils vont avoir une espérance de vie en bonne santé largement diminuée : sur les chantiers, dans les emplois de manutentions, dans le travail aux caisses, etc.

Pour l’Union syndicale Solidaires, nous poursuivrons l’action collective pour faire reculer la pénibilité mais aussi la fatigue physique et mentale, les multiples atteintes à la santé, les inégalités sociales, les précarités…Le gouvernement prouve avec cette décision qu’il n’est qu’au service du Medef et la nécessité de construire la lutte contre la loi travail 2.


Et, au 58e jour, la pénibilité disparut !

Actualités

Après les élections : gagner les revendications !

Les élections législatives sont passées mais rien n’est réglé. Notre syndicat a fait campagne contre l’extrême droite incarnée par le Rassemblement national, car son projet est contraire à nos valeurs d’égalité, d’antiracisme, de féminisme, de solidarité, de justice et parce qu’il est un danger pour nos libertés. Pour autant, tout reste à faire. Si le Rassemblement national ne gouverne pas, nous ne pouvons nous en contenter. Passé le temps des élections, c’est maintenant le temps des revendications.

Faisons monter la pression sociale tout l’été !

La période que nous traversons est marquée par la menace de l’extrême droite et le danger mortel qu’elle fait peser sur les personnes racisées, les minorités de genre et les libertés publiques. Les violences racistes, sexistes, LGBTIphobes se sont ainsi multipliées ces derniers jours. Alors que le pays a échappé à la catastrophe, le Président de la République continue de s’attaquer à l’État de droit. Il n’a déjà pas respecté la démocratie sociale, il persiste à affaiblir les institutions.

Communiqué intersyndical : les exigences sociales doivent être entendues !

Ce dimanche 7 juillet, la participation au second tour des élections législatives a atteint un record. C’est un signal démocratique fort, une mobilisation citoyenne inédite depuis de nombreuses années. Nos organisations saluent ce sursaut démocratique et républicain. Celui-ci ne doit pas cacher que les résultats de ces élections législatives sont un signal et une alarme pour chacun et chacune d’entre nous. Le message des électeurs et électrices doit être entendu. Après ces élections législatives, les attentes des travailleurs et travailleuses que nos organisations portent chaque jour demeurent. Il y a urgence à ce que la parole des travailleuses et des travailleurs soit plus et mieux prise en compte.

Déclaration du comité national de Solidaires

L’Union syndicale Solidaires réunie en comité national ce jour, se félicite que la mobilisation des organisations du mouvement social ait contribué à faire barrage à l’extrême droite. Pour autant, rien n’est réglé. Le RN augmente significativement le nombre de ses député·es et ses moyens financiers pour promouvoir ses idées rétrogrades, racistes et accentuer son imposture sociale. Cette réalité doit questionner notre syndicalisme, notamment nos pratiques militantes, réinventer nos actions pour améliorer le quotidien des travailleurs et travailleuses.

Et maintenant, tout reste à faire

Les premiers résultats du second tour des élections législatives sont désormais connus. Le Rassemblement national n’obtient pas de majorité absolue. Il s’agit d’un soulagement pour des millions de personnes. L’Union syndicale Solidaires salue la large mobilisation de ses adhérent·es mais aussi de nombreuses organisations syndicales et plus généralement du mouvement social qui a permis d’empêcher que survienne la catastrophe annoncée d’une prise du pouvoir par l’extrême droite.

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